vendredi 3 août 2012

Les Jeunes Cuistots

Les Jeunes Cuistots de La Mosaïque : des apprentis cuisiniers en route vers la santé!


Le programme Jeunes Cuistots
Les Jeunes Cuistots est un programme d'apprentissage aux bonnes habitudes alimentaires offert par La Mosaïque, centre d'action bénévole et communautaire, aux classes de troisième cycle du primaire (5e et 6e années) d'écoles de la Commission scolaire Marie-Victorin. En 2011-2012, 185 élèves des écoles Hubert-Perron de Longueuil, Lajeunesse de LeMoyne et Ste-Claire de Brossard ont profité des bienfaits de ce programme. Depuis 2005, le nombre d'élèves ne cesse d'augmenter, prouvant toute la pertinence des Jeunes Cuistots.
Chaque séance de cuisine est jumelée à une période d'exercice physique qui plaît beaucoup aux enfants : la danse Gumboots, inventée par les mineurs noirs d'Afrique du Sud pour communiquer entre eux dans un contexte de travail extrêmement difficile. Bien sûr, les enfants ne portent pas de bottes de caoutchouc, mais cette danse chorégraphiée et très énergique permet aux jeunes de constater les bienfaits de l'activité physique.
Objectifs
Trois objectifs régissent la structure de l'activité : contrer l'obésité et le diabète, former les jeunes aux bases d'une saine alimentation et combattre la malnutrition. Par le biais de cours de cuisine et de danse, les enfants apprennent les règles de sécurité, d'hygiène et de salubrité, indispensables en cuisine, et la joie associée à la pratique d'un sport.


Retombées positives
Quelles sont les retombées de l'activité? Premièrement, elles sont d'ordre personnel. Acquérir de nouvelles compétences augmente invariablement en effet l'estime de soi. Tout enfant est fier de posséder, au fil des années, un peu plus d'indépendance. Cela vaut tant pour les sorties entre amis que pour des habiletés de base comme la préparation et la cuisson des aliments. De plus, par le biais de cette activité hebdomadaire ludique, des liens de complicité se créent entre les enfants et le chef cuisinier et les bénévoles qui les accompagnent dans leurs apprentissages. Ces adultes sont significatifs dans la vie de l'enfant, élargissant le cercle familial et le complétant.

Madame Isabelle Ciccarelli, bénévole depuis de nombreuses années aux Jeunes Cuistots, constate que « le rythme de la vie moderne fait en sorte que plusieurs enfants mangent seuls des plats préparés commercialement. Ils réalisent qu'ils sont capables de cuisiner par eux-mêmes. La fierté d'avoir réussi, de même que la joie d'être avec ses amis et des adultes importants pour eux, rend les enfants heureux. Ils se sentent valorisés. Comme bénévole, moi aussi je me sens valorisée, car les enfants me demandent souvent si je reviendrai la prochaine fois. Les élèves s'attachent à nous et c'est la même chose pour les bénévoles ».
Deuxièmement, elles sont d'ordre pratique. Un sondage maison fait par Michaël Garellis, le chef cuisinier responsable de l'activité, a permis de constater que la moitié des enfants préparent à la maison des recettes apprises avec lui ou dans le livre de recettes préparé expressément pour eux. L'effet d'entraînement du groupe et l'attrait de la nouveauté poussent les enfants à essayer de bon cœur des aliments qu'ils auraient probablement rejetés du revers de la main. Plusieurs parents reconnaissent la valeur des connaissances et des habiletés acquises et sont les premiers goûteurs des nouvelles prouesses culinaires de leurs enfants. Bref, c'est un succès!

Cet article a paru dans Courrier Sud de juillet 2012

Christine Gariépy
Agente aux communications

vendredi 20 juillet 2012

La Mosaïque reçoit le Prix spécial Ville de Longueuil

La Mosaïque a remporté le 14 juin 2012 le Prix d’excellence  des Gens d’affaires de Longueuil dans la catégorie   «Prix Ville de Longueuil».  Ce prix Coup de cœur récompense les efforts déployés par notre organisme, depuis 27 ans, pour offrir aux citoyens des services et des activités  répondant aux besoins de la communauté.
Danielle Lavigne, directrice générale, Lyse Summerside, présidente du CA, et les membres du personnel présents à la soirée ont reçu le trophée avec beaucoup de fierté. Sur la photo, Mme Danielle Lavigne avec le prix d'excellence.

mercredi 2 mai 2012

Friperies en Afrique

Il n'y a pas qu'ici que les friperies et le recyclage sont populaires. Le commerce de la fripe est florissant en Afrique, plus particulièrement en Afrique de l'Ouest et au Maghreb. Le sujet est particulièrement intéressant, puisqu'il rejoint des notions telles la production locale, les rapports Nord-Sud, les traditions, etc.

Si le sujet vous intéresse, je vous suggère une liste de liens.


http://cooperationafrique.unblog.fr/2009/01/09/les-friperies-en-afrique-de-louest/

http://www.afrik.com/article2799.html

http://www.syfia.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=3576

http://lemessagerdafrique.mondoblog.org/2011/01/04/soutiens-gorges-%C2%AByougou-yougou-%C2%BB-climatises/

http://www.hubrural.org/IMG/pdf/memoire_nicolas_perrin_friperie.pdf

lundi 30 avril 2012

Les services sociaux et les aînés des communautés culturelles

Le 3 avril dernier, Danielle Lavigne, directrice de La Mosaïque, participait à une table ronde sur les services sociaux et les aînés des communautés culturelles en compagnie d'intervenants des milieux sociaux et communautaires. Ce texte est le fruit de sa réflexion.

Les immigrants et La Mosaïque
Les personnes immigrantes qui font appel à La Mosaïque s’adressent à nous pour répondre à des besoins fondamentaux : se nourrir (59 % pour la distribution hebdomadaire, 26 % pour le dépannage ponctuel), se vêtir (45 %), remplir des formulaires comme les déclarations de revenus (58 %), rembourser les frais de scolarité de leurs enfants (85 %), utiliser le service d’accompagnement-transport aux rendez-vous médicaux (15 %). Elles nous sont souvent recommandées par la Maison internationale de la Rive-Sud, le CLSC, l’école, l’hôpital, les organismes communautaires. 


Les aînés issus de l'immigration et La Mosaïque
La question que l’on nous pose ce matin concerne particulièrement les personnes aînées immigrantes. Peut-on répondre à leurs besoins? En a-t-on la capacité?


Tout d’abord, je crois qu’il est important de distinguer les aînés d’immigration récente ou parrainés et ceux qui ont vieilli ici. Il y a certainement une grande différence entre ces deux catégories.


Ce que je peux dire pour notre organisme, c’est que, d’une façon générale, nous ne rencontrons pas vraiment les personnes aînées immigrantes. De fait, on ne les voit pas. L’association « L’amitié n’a pas d’âge » a raison de dire que c’est un groupe frappé par l’« invisibilité sociale ». Il faut savoir que pour les personnes aînées d’immigration récente, le défi est de taille.  Quelque 4000 personnes âgées parrainées arrivent à Montréal chaque année. Ces personnes n’ont droit à aucune prestation financière de l’État et l’accès aux services sociaux et aux soins de santé est limité par le gouvernement. L’exclusion sociale les place donc davantage dans une position de vulnérabilité importante. 


De plus, plusieurs d’entre elles vivent les conséquences post-traumatiques des événements vécus dans leur pays d’origine ou la perte de leur statut, ce qui peut conduire à de la détresse. Ajoutons à cela le choc culturel au sein des familles en contexte de déracinement.  Trop souvent, ces aînés sont incapables de communiquer dans les langues officielles... par conséquent, parfois même avec leurs petits-enfants. 

Pour notre organisme, la communication est, et a toujours été, restreinte avec les personnes immigrantes. L’échange d’informations passe par leurs enfants. 


Peut-on, doit-on répondre aux besoins particuliers de ces aînés?
Cibler les besoins des aînés immigrants et y répondre est un défi de taille. Il faut pouvoir les rejoindre, communiquer avec eux et vaincre la barrière des cultures. Ces barrières et ces cultures sont nombreuses. Les aînés immigrants sont dans la même situation que nos aînés qui subissent sévices, négligence ou maltraitance; ils sont aussi isolés, aussi démunis, aussi vulnérables, aussi dépendants. Comment les aider? C'est une question complexe qui mérite beaucoup de réflexion.

lundi 23 avril 2012

Joie et fierté dans la cuisine de La Mosaïque!

Une fois par mois, un groupe de personnes déficientes intellectuelles s'affairent aux fourneaux de la cuisine collective de La Mosaïque. Un partenariat établi depuis plusieurs années entre l'organisme et le Centre de réadaptation intellectuelle de la Montérégie-Est est à la source de cette activité où plaisir et fierté se conjuguent pour le plaisir de tous les participants. Peu importe la diversité des handicaps qui s'ajoutent au handicap intellectuel, l'esprit d'équipe est au rendez-vous!



Objectifs
Les objectifs du responsable de l'activité, le chef cuisiner Michaël Garellis, sont les mêmes pour tous les participants, que ceux-ci vivent en établissement, en appartement ou dans leur milieu familial : donner l'envie de cuisiner soi-même, découvrir de nouvelles saveurs et, surtout, développer l'autonomie et les habiletés qui permettent d'offrir aux autres le produit de son travail. Il ne faut pas oublier que la plupart des participants ont été nourris par les autres toute leur vie. Quelle joie de pouvoir faire goûter un un plat que l'on a cuisiné soi-même, de s'attabler avec les autres, de susciter compliments et remerciements et d'en tirer une grande fierté!, de dire Michaël Garellis.

Une belle réussite
La formule fonctionne à merveille puisque M. Garellis estime que, malgré leurs handicaps, les participants effectuent 80% du travail. Accompagnés de l'intervenant et de bénévoles, ils achètent, préparent et cuisinent les aliments. Une soupe, trois plats (dont un plat traditionnel québécois) et un dessert sont aussi confectionnés. Les menus sont choisis en fonction des qualités nutritives et gustatives des aliments. Rapporté à la maison, l'excédent permet de se nourrir une bonne partie de la semaine.